Le numérique et toi, avec Ryadh Sallem sportif handisport
Ryadh Sallem, sportif handisport français, partage avec nous son rapport au numérique ainsi que les difficultés qu’il peut parfois rencontrer.
Vidéo du témoignage
La vidéo ci-après est sous-titrée et traduite en Langue Des Signes française (LSF).
Transcription de la vidéo
Bonjour, je suis Ryadh Sallem. J’ai plusieurs vies, j’ai une vie de militant associatif, d’entrepreneur de l’ESS et de sportif de haut niveau. Je suis délégué général et fondateur de l’association CAP SAAA (cap sport, art, aventure, amitié). J’ai fait des jeux paralympiques et j’étais dans le comité d’organisation en 2024, pour les JO de 2024.
Pourquoi je vais sur Internet ? Comme beaucoup de citoyens lambda.
Alors j’y vais déjà pour travailler, pour l’actualité et aussi pour m’informer sur ce qui se passe au niveau de nos actions aussi, savoir si nos équipes de com ont bien fait.
Et puis souvent aussi, on va sur internet pour essayer de comprendre le monde qui nous entoure.
Alors le numérique, il est au-delà d’être important pour moi, il est important pour tout le monde.
Aujourd’hui, le numérique, c’est un changement d’époque, un nouveau monde qui s’ouvre à nous, surtout avec l’intelligence artificielle. Et on le voit déjà, il y a quelques années avec les réseaux sociaux, ça a bouleversé les comportements des uns et des autres.
Donc, le numérique est fondamental et vital.
Alors, des fois, je reproche un peu qu’on mette un peu du numérique un peu partout et qu’on ne laisse pas un petit espace aussi du monde réel pour ceux qui n’ont pas le temps de s’adapter ou qui ne s’adapteront jamais non plus au numérique.
Il faut que le physique puisse être encore un peu présent quand même.
Moi, je préconise 20% de physique et 80% de numérique.
Donc voilà, parce que le monde avance. Que le monde change.
Et que tout ce qui va être du domaine du numérique va évidemment améliorer le quotidien et la vie de tout le monde.
Des fois, on rencontre des difficultés, comme tout à l’heure, on a essayé de se connecter sur plusieurs plateformes, donc ce n’est pas forcément évident.
Il y a des fois des adresses qui sont compliquées à noter, des cheminements des fois,
qui semblent logiques pour ceux qui ont écrit un petit peu les systèmes, mais des fois, c’est un peu compliqué pour moi, sur certains sites, de pouvoir comprendre l’information.
Et ce qui est embêtant, c’est que souvent maintenant, il faut accepter les cookies, il faut accepter tout un tas de conditions.
Quand on ne veut pas accepter, c’est difficile de savoir où cliquer pour ne pas accepter.
Et des fois, on t’oblige d’accepter et après, il faut faire une sélection et on ne comprend pas tout.
Donc voilà, les modalités aujourd’hui, elles sont un peu complexes quand on n’est pas aguerri à ces sujets.
Des fois ce qui est très dur c’est ces pollutions, ces pollutions de publicité qui viennent s’imposer à toi et des fois tu cliques sans faire exprès parce que les choses viennent sur ta page.
Il faut être super attentif aujourd’hui. Tu as beaucoup de bande passante, tu as beaucoup de friture et ce n’est pas évident de rester concentré quand tu es en train de naviguer.
Je pense que ça serait bien de simplifier un peu les choses.
Avant c’était assez simple, il y avait un espace sur le côté où les publicités défilaient, quand tu avais envie que ça t’intéressait, tu y allais. Donc c’est toi qui faisais les démarches d’y aller.
Maintenant, la publicité s’impose à toi sur quasiment au milieu de ton écran.
Donc c’est un petit peu cette pollution visuelle et publicitaire, elle est un peu des fois agaçante.
Je veux dire un dernier mot sur l’internet, il ne faut pas en avoir peur parce que c’est vraiment un outil qui va améliorer notre quotidien mais par contre, il faut quand même rester vigilant.
Parce qu’il y a tellement d’informations aujourd’hui, ça va être compliqué maintenant de savoir le vrai du faux avec tout ce qui est l’IA. Donc tout peut y être construit.
Maintenant, au-delà de comprendre l’Internet, il faut faire un effort pour comprendre le sourcing, d’où vient l’information et qui la poste et dans quelle intention elle est postée.
Je trouve que c’est des outils pour aujourd’hui avec tout ce qui se passe pour les dyslexiques ou pour des gens qui ont du mal à écrire ou même simplement des gens qui ne sont pas bons en orthographe.
C’est vrai que les choses se facilitent. Facilitent le quotidien, la vie de beaucoup de personnes.
Je pense qu’il faut faire attention parce qu’on a une génération qui n’est pas encore à l’aise avec ça.
Donc, il faut vraiment avoir cette sensibilité. Comme on l’a quand on met sur place des accompagnements pour d’autres sujets, sur le numérique qu’ils puissent avoir un accompagnement sur le quotidien.
Parce que les arnaques sont faciles aujourd’hui. Il y a beaucoup de gens qui se font avoir.
Comme toute nouveauté, elle peut être contre-productive si elle n’est pas, si on n’accompagne pas cette évolution et si on ne réglemente pas un minimum tout ça.
Informations complémentaires
Retrouvez le portrait de Ryadh Sallem via :
Traduction en langue des Signes (LSF) : Vice & Versa.
Article publié par
Élisa GrederConsultante experte en accessibilité numérique & Responsable communication


